Pages

Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU"

vendredi 20 novembre 2015

IL N'Y A PAS DE SOLUTION INDIVIDUELLE A VOS PROBLEMES INDIVIDUELS. IL N'Y A QUE DES SOLUTIONS COLLECTIVES

J'entends régulièrement certains pratiquants qui, prenant pour cela un air pénétré, m'informent qu'ils agissent pour eux, pas pour les autres. Et chaque fois je leur réponds : "Tiens, c'est une bonne idée, on va tous faire pareil !".

Ceux-là, ce sont les gros malins qui croient pouvoir profiter de ce que tous les autres ont fini par mettre en place, se servir et ne rien rétrocéder. Tant pis pour eux.

Et puis il y a une autre variété de gens, qui donnent un peu plus envie de les aider malgré leur repli sur soi. Ce sont ceux à qui on a bourré le crâne avec des clichés un peu primitifs, et qui les ont crus. En voici quelques exemples : 
  • si tu t'en sors tout seul, tu seras fier de toi
  • en cas de difficulté, ne compte que sur toi
  • la vie est un combat, chacun pour soi
  • ne compte pas sur les autres
  • ...
On pourrait continuer longtemps dans le même esprit, mais restons-en là pour l'immédiat.

Matériellement, on voit tout de suite que pour s'entraîner, on a besoin d'un dojo (qui s'en occupe ?), d'un professeur (au prix de quels efforts est-il devenu tel ?), des anciens (du moins ceux qui donnent l'exemple) et on pourrait allonger la liste. Par conséquent, dans une école d'arts martiaux, on pourrait se rappeler ce vers d'une chanson de marin : "Au cabestan, il faut qu'tout l'monde y soye" (*)

Mais les choses ne s'arrêtent pas là : rien ne se réalise sans qu'il y ait un esprit, une idée à l'origine. Alors, s'en sortir tout seul ? Ne compter que sur soi ? Agir chacun pour soi ? Ne compter sur personne ?

Ceux qui disent ou pensent cela sont tout simplement ceux qui refusent de reconnaître l'évidence. Ils essaient bel et bien de justifier leur mentalité de profiteurs et se croient très malins. Aucune société ne peut vivre si elle est composée de telles gens.

Sinon, observez un peu à quoi ressemblent - ou finissent par ressembler - ces brillants "winners" (**) Aimeriez-vous vraiment être comme eux, moralement et physiquement ?



Ceci vaut pour le karate comme pour toutes les difficultés, désastres et autres joyeusetés de la vie.


A bientôt !


(*) "Chantons pour passer le temps" chanson de marins normands.
(**) Pour une fois, excusez l'anglicisme !

jeudi 5 novembre 2015

QUAND J'ENFILE MON KARATEGI...



"Quand j'arrive au dojo et que j'enfile mon karategi* je deviens un autre homme"
 
Voilà ce que j'ai entendu récemment, prononcé par un karateka assez célèbre dans le milieu sportif.

J'ai bien l'impression que, malgré son haut grade, il n'avait pas réalisé dans quelle erreur navrante il se trouvait - je devrais dire "il se prélassait". Car le corollaire à cette martiale affirmation est que, dès qu'il quittait son vêtement, il redevenait ce qu'il était auparavant. En réalité, il redevenait ce qu'il n'avait jamais cessé d'être. Et si c'est pour arriver à ce brillant résultat, c'est-à-dire cette absence de résultat qu'il s'entraîne autant...
Le pire est qu'il semble s'en glorifier, et devant ses élèves qui plus est !

Cette erreur est malheureusement très répandue. On considère que le temps passé au dojo est distinct du reste de notre vie, on en compartimente les différents éléments et on croit avoir agi avec sagesse et discernement.

La pratique des arts martiaux n'a de raison d'être que si elle nous transforme de façon permanente, et que si cela influe sur nos pensées, bien sûr, mais aussi sur nos paroles et sur nos actions. Dans le cas contraire, ne nous mentons pas à nous-même, tout ça ne servira pas à grand chose.

Très souvent, le fait de considérer notre vie de budoka comme un moment à part, un moment privilégié que l'on s'efforce de protéger nous amène à faire des concessions, concessions avec notre entourage, et bien sûr avec nous-même. Et là, vous savez que quand on commence, après on ne peut plus s'arrêter.
Vous pensez peut-être que tout bien considéré, ce n'est pas si grave. Et puis, il est difficile de faire autrement...

Eh bien, essayez  et vous verrez les résultats !


A bientôt !



____________________________________
Vêtement de karate